FRANCOIS MORELLET


  • BEAMING 300 AR 1 = 10°
  • Titre : BEAMING 300 AR 1 = 10°
  • Numéro d'édition : N° ARCHVE 02062
  • Dimensions : 10 POUTRES DE 300 X 15 X 15 CM CHACUNE
  • Année : 2002
  • Technique : ALUCOBOND ROUGE
  • Biographie

    FRANÇOIS MORELLET

    Né en 1926 à Cholet (France), décédé en 2016 à Cholet (France).

    François Morellet n’a reçu aucune formation artistique et revendiquait ce statut d’autodidacte comme garant de sa liberté.

    Chacune de ses œuvres est à la fois le résultat d’un systématisme (l’œuvre résultant de l’application d’un système pré-défini, énoncé au moins en partie dans le titre) et du hasard (puisque la proposition est une des possibilités de l'application de ce système).

    Dès la fin des années 1940, sa peinture s’efforce d’évacuer la subjectivité individuelle en obéissant à des préoccupations collectives. Après une courte période figurative (1947-1950), il amplifie cette évolution vers un art délivré de tout romantisme en choisissant l’abstraction en 1950, il adopte alors un langage géométrique très dépouillé, marqué par l’exemple de Mondrian et par l’œuvre de Max Bill et l’Art concret, découverts lors d’un voyage au Brésil en 1951, ainsi que par les motifs géométriques de l’Alhambra de Grenade, admirés en 1952.

    C’est à partir de cette date qu'il se donne des règles du jeu dans ses créations, il justifie chacun de ses choix par un principe, un système établi au préalable, qui peut aller, à partir de 1958, jusqu’à faire intervenir le hasard dans l’attribution des différentes composantes du tableau. Il compose alors des tableaux basés sur un ensemble de règles librement consenties qui se déploient de manière déductive. Ces règles sont à la fois sérieuses et parfaitement loufoques. Répartition aléatoire de 40 000 carrés suivant les chiffres pairs et impairs d’un annuaire de téléphone (1961) : le titre explicite le mode de fabrication non orthodoxe de l’œuvre, dont elle est à la fois le produit et la démonstration.

    Membre fondateur en 1960 du Groupe de recherche d’art visuel (GRAV – avec entre autres Julio Le Parc, Jean-Pierre Yvaral), Morellet a multiplié les types d’intervention, œuvrant dans la ville et sur l’architecture. Il commence à cette période à employer le néon, matériau industriel.
    Composées d’éléments géométriques simples, ses œuvres sont construites selon une planification stricte, reposant souvent sur une trame systématique, contrebalancée par le hasard, une dimension ludique revendiquée par un artiste qui se qualifiait de « rigoureux rigolard ».