SOPHIE CALLE


  • Attendez-moi
  • Titre : Attendez-moi
  • Numéro d'édition : 1/5
  • Dimensions : 170 x 100 cm + 50 x 50cm
  • Année : 2010
  • Technique : Photographie couleur contrecollée sur aluminium, texte
  • Biographie

    SOPHIE CALLE

    Née en 1953 à Paris (France). Vit et travaille à Malakoff (France)

    Sophie Calle est une artiste plasticienne, photographe, femme de lettres et réalisatrice.

    Après avoir voyagé sept ans à travers le monde, Sophie Calle rentre à Paris. En 1979, "par jeu", elle demande à différents inconnus (ou amis et entourage) de venir passer un certain nombre d'heures dans son lit afin que celui-ci soit occupé sans discontinuer huit jours durant, en acceptant d'être photographiés et de répondre à quelques questions. Elle prend des clichés des dormeurs et note consciencieusement les détails et éléments importants de ces brèves rencontres.

    Il s’avère que l’une des personnes qu’elle avait observait se trouvait être la femme d’un critique d’art, Bernard Lamarche-Vadel. Ce dernier fut intrigué. C’est à partir de cette rencontre que ces deux projets obtinrent le statut d’œuvre : "Suite vénitienne" (1980) et "Dormeurs" (1979) ; un nouveau mode de présentation, sous forme de photographies et de textes est envisagé.
    Bernard Lamarche-Vadel l'invite à la Biennale de Paris en 1980.

    Dès lors, le travail de Sophie Calle cherche à créer des passerelles entre l'art et la vie. Ses photographies ont valeur de pièces à conviction à travers lesquelles elle raconte des histoires à la fois ordinaires et un peu inquiétantes, dont le matériau premier est sa propre vie, ses propres expériences reconstruites entre réalité et fiction : suivre quelqu’un dans ses moindres déplacements ; s’approprier un carnet trouvé pour remonter le cours d’une vie inconnue ("Le Carnet d'adresses", chronique d’un chassé-croisé avec le propriétaire d’un carnet paru dans "Libération" pendant l’été 1983). L’œuvre de l’artiste cultive à la fois la fiction et le secret, le voyeurisme et l’exhibitionnisme.

    Sophie Calle choisit ses révélations pour donner à sa vie plus d’intensité, y soigner les blessures. L’art, pour elle, a une fonction thérapeutique. Le film ''No sex last night'' (1992) et l’installation ''Douleur exquise'' (1984-2003) sont fondés sur des amours déçus.

    Elle a reçu en 2010 le Prix international de la Fondation Hasselblad qui récompense depuis 1980 le travail d'un photographe.